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Les oreillards peuvent %u00e9mettre des signaux sonores par leur nez et parviennent %u00e0 produire des harmoniques d%u00e9cal%u00e9s dans le temps par rapport au son fondamental ;- probl%u00e9matique : leurs signaux sont de type FM %u00e0 bande %u00e9troite, d%u2019autant plus %u00e9troite que le milieu est dense, ce qui est contraire aux principes habituels. Or, d%u2019autres esp%u00e8ces sp%u00e9cialis%u00e9es sur les proies tympan%u00e9es (barbastelle, molosse, rhinolophes) ont une bande de fr%u00e9quence %u00e9troite ;- hypoth%u00e8se : cette configuration des signaux ne correspond pas au mod%u00e8le classique %u00e0 bande plus large ayant s%u00e9lectionn%u00e9 un comportement de fuite chez les proies. La perte d%u2019informations serait compens%u00e9e par l%u2019existence de deux pics d%u2019%u00e9nergie au sein d%u2019un m%u00eame signal. D%u2019autres esp%u00e8ces frugivores, nectarivores, insectivores%u2026 produisent des signaux %u00e0 faible bande mais %u00e0 pics d%u2019%u00e9nergie multiples en milieu tr%u00e8s encombr%u00e9, confortant cette hypoth%u00e8se.Des sons inaudibles (ou des silences) pour les proies Les rhinolophes et le molosse de Cestoni %u00e9mettent respectivement au-dessus et en-dessous des seuils de sensibilit%u00e9 auditive des insectes tympan%u00e9s (20 %u00e0 50 kHz en g%u00e9n%u00e9ral chez les papillons). Les rhinolophes %u00e9mettent %u00e9galement des sons en haute fr%u00e9quence pour am%u00e9liorer l%u2019effet Doppler utilis%u00e9 pour leur %u00e9cholocalisation.La noctule de Leisler semble alterner des moments de silence et des phases d%u2019%u00e9missions sonores :- probl%u00e9matique : leurs %u00e9missions sonores de basse fr%u00e9quence sont audibles pour les insectes tympan%u00e9s ;- hypoth%u00e8se : elles volent %u00e0 des hauteurs tr%u00e8s %u00e9lev%u00e9es en larges cercles puis font de longs et rapides piqu%u00e9ssilencieux sur plusieurs dizaines de m%u00e8tres afin de ne pas %u00eatre entendues.Le miniopt%u00e8re de Schreiber a plusieurs strat%u00e9gies pour capturer ses proies dont la plupart sont tympan%u00e9es :- fr%u00e9quence du maximum d%u2019%u00e9nergie l%u00e9g%u00e8rement > 50 kHz, seuil limite de sensibilit%u00e9 auditive des papillons ;- forte variation de l%u2019intensit%u00e9 des signaux (qui gardent la m%u00eame structure). Hypoth%u00e8se : comme pour la barbastelle, aide %u00e0 tromper ses proies pour mimer une r%u00e9currence r%u00e9duite des signaux ;- vitesse de vol %u00e9lev%u00e9e.Une adaptation %u00e0 la chasse en groupe Le petit rhinolophe est la seule esp%u00e8ce de son genre %u00e0 pratiquer souvent la chasse en groupe. C%u2019est aussi la seule %u00e0 avoir une forte variation de la fr%u00e9quence du maximum d%u2019%u00e9nergie, permettant :- de limiter les interf%u00e9rences entre individus par recouvrement des signaux ;- d%u2019%u00e9viter la comp%u00e9tition alimentaire, les diff%u00e9rences de fr%u00e9quences engendrant une variation de l%u2019efficacit%u00e9 dans la localisation de proies plus ou moins grosses.Une localisation extr%u00eamement pr%u00e9cise des proies Les murins produisent souvent un claquement final lors de la phase terminale de l%u2019approche (10 esp%u00e8ces / 13). Il semblerait qu%u2019un pic d%u2019%u00e9nergie en fin de signal est utile pour localiser des objets %u00e0 faible profondeur de champ ;- le murin de Natterer, caract%u00e9ris%u00e9 par des signaux %u00e0 tr%u00e8s large bande et de courte dur%u00e9e, est capable de localiser des proies %u00e0 quelques centim%u00e8tres de la v%u00e9g%u00e9tation, chose que d%u2019autres esp%u00e8ces %u00e0 bandes plus %u00e9troites ne peuvent pas r%u00e9aliser %u00e0 cause du recouvrement entre l%u2019%u00e9cho provenant de la proie et celui provenant du substrat ;- il pratique le claquement final de fa%u00e7on quasi-syst%u00e9matique, poussant sa sp%u00e9cialisation dans la localisation de proies immobiles et inaudibles. Pour cette esp%u00e8ce, seule la dur%u00e9e varie significativement entre les milieux ouverts et ferm%u00e9s, confortant cette hypoth%u00e8se de sp%u00e9cialisation. Association ABEILocales, Tiphaine Coillot - reproduction interdite - 16